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Voile : Départ, transat, résultats… un week-end de course au large dans le monde

today27/02/2023 12

Arrière-plan
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Les cinq bateaux engagés dans The Ocean Race sont repartis ce dimanche de Cape Town pour la plus longue étape de l’histoire, tandis que les Class40 se sont engagés dans la dernière manche de leur tour du monde et que la quatorzième édition de la RORC Caribbean 600 livrait son verdict à Antigua.

12 750 milles nautiques jusqu’à Itajai au Brésil, le temps de traverser l’Océan Indien puis le Pacifique avant d’enrouler le cap Horn, c’est plus qu’une étape qui compte double, c’est une étape d’anthologie à laquelle s’attaquent les cinq Imoca engagés sur ce tour du monde en équipage. Dès le départ au pied de Table Mountain, les marins ont été cueillis par 25 nœuds de vent, entrainant de premières avaries sur Biotherm (écoute et chariot de Grand-Voile) et 11th Hour Racing Team (boîtiers de lattes). Les deux bateaux ont préféré utiliser leur autorisation d’arrêt technique, même s’il implique une pénalité de deux heures réglementaire, plutôt que de s’engager dans les mers du Sud avec déjà une avarie ou des pièces de rechange en moins.

Speed Test géant

Car comme le rappelait Sébastien Simon (Guyot Environnement Team Europe) peu avant le départ, la course « commence vraiment à Cape Town ». Si c’est une manière habile de s’enlever de la pression après deux premières étapes difficiles, ce n’est pas complètement faux non plus. Elle distribuera en effet autant de points que les deux premières étapes réunies, soit 10 pour le vainqueur à Itajai, mais aussi 10 pour le premier à passer la longitude du Sud de la Nouvelle-Zélande (166° 25’). Lorsque Kevin Escoffier rappelait ne « jamais avoir fait 30 jours en mer sans escale » à bord de son Holcim-PRB, il donnait déjà une indication sur la façon dont il pensait gérer cette très longue étape. Alors que sur l’Atlantique ils étaient entre 100 et 110% du potentiel théorique du bateau, ils souhaite trouver sur cette étape « une vitesse moyenne sui sollicite moins le bateau et l’équipage ». Après seulement cinq jours de vrai repos sur une étape Sud-Africaine qui n’a pas duré trois semaines, il est pourtant reparti le couteau entre les dents, prenant la tête de la flotte seulement une heure après le départ. Devant eux, deux océans, et trois cap mythiques : Bonne Espérance, Leeuwin et le Horn. Si les conditions sont bonnes, le record des 24 heures en Imoca pourrait être battu, même si Paul Meilhat (Biotherm) concédait que les bateaux étaient environ alourdis de 10% pour cette longue étape en équipage.

Retour à Lorient

Pendant ce temps-là, bien plus au Nord, les cinq concurrents encore en course sur les sept engagés au départ de la Globe 40, ont entamé la dernière manche de leur tour du monde. Une transatlantique hivernale et donc potentiellement assez engagée entre la Grenade et Lorient, leur port de départ quitté en juin dernier, via une porte aux Açores. Si quatre bateaux sont bien repartis de la Marina de Port Louis, Milai est lui reparti directement vers la Bretagne depuis Mar del Plata en Argentine où il vient de terminer les réparations sur ses safrans endommagés lors de l’étape précédente. Le duo Américano-Canadien de Wiskey Jack étant actuellement arrêté en Guadeloupe pour raisons techniques, le podium sur cette étape qui compte double devrait se jouer entre les anglo-saxons de Amhas, les Néerlandais de Sec Hayai, et Gryphon Solo II de Joe Harris et Roger Junet. Une fois sortis de aléas météorologiques Antillais, les Class 40 chercheront à se frayer un chemin jusqu’aux Açores, sans monter trop Nord pour ne pas subir les dépressions hivernales, ni rester trop au Sud dans des Alizés contraires. Point final de ce premier tour du monde en Class40 dans 3600 milles.

Magnifiques Caraïbes

Enfin, à Antigua le rideau est tombé sur la 14ème édition de la RORC Caribbean 600. Un beau plateau de 70 bateaux et près de 600 équipiers venus de quelques 30 pays. L’évènement est désormais bien ancré dans la saison caribéenne. Avec de toniques conditions météo, cette édition a comblé les concurrents comme le public. Le grand vainqueur au classement général en temps compensé de cette 14e édition est le Volvo 70 Américain Pyewacket 70 de Roy P. Disney. En multicoques, le Mod70 Zoulou d’Erick Maris, avec des équipiers de renom à bord tels Loïck Peyron ou encore Bruno Jeanjean, a soufflé sur le fil, et pour seulement 11 secondes, la victoire au Maserati de Giovanni Soldini, encore second, comme l’an passé. En MOCRA, c’est le Gunboat 68 Tosca skippé par Alex Thomson qui l’a emporté tandis qu’Éric de Turckheim l’emporte en IRC Zéro à bord de Teasing Machine. Un joli « Hat Trick » pour le vice-commodore du RORC, déjà vainqueur ces derniers mois de la Middle Sea Race et de la RORC Transatlantic Race. A noter également en IRC Deux, la victoire du plan Verdier Notre Méditerranée – Ville de Nice mené, en l’absence de Jean-Pierre Dick, par Fabien Biron et Pim Nieuwenhuis.

Écrit par: La Rédaction

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