Saviez-vous que les herbiers marins, ces prairies sous-marines si paisibles, sont des écosystèmes cruciaux pour la vie sur Terre ? Notre survie dépend en partie de leur santé et de leur préservation.

Le 1er mars 2023, nous fêtons la première journée mondiale des herbiers marins, décidée en mai 2022 par les Nations Unies.

Plusieurs espèces de plantes à fleurs peuvent former des herbiers marins, les plus connues sont sûrement la posidonie, espèce endémique et emblématique de la Méditerranée et les zostères largement plus répandues.

Les herbiers s’installent près des côtes, parfois jusqu’à 60 mètres de profondeur, dans la plupart des mers du globe, excepté en Antarctique. Tributaires de la lumière pour croître, grâce au processus de la photosynthèse, ils participent à l’oxygénation de l’eau.

Les herbiers marins sont également les zones de reproduction et les sources de nourriture de nombreuses espèces marines. Leur disparition aurait un impact significatif sur ces populations, ce qui pourrait entraîner, à terme, une insécurité alimentaire pour de nombreuses communautés humaines.

Leur rôle ne s’arrête pas là. Véritables puits de carbone, ces prairies aquatiques sont vitales dans la régulation du climat. Elles absorbent de grandes quantités de dioxyde de carbone, par leur croissance mais aussi en  le stockant à long terme, dans les sédiments contribuant ainsi à la réduction des gaz à effet de serre. Ce qui en fait des alliés précieux dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Enfin,les herbiers marins jouent un rôle primordial dans la protection des côtes contre l’érosion. Leurs racines et leurs feuilles réduisent la force des vagues et atténuent leurs impacts sur le littoral protégeant ainsi les côtes !

Cependant, la surface occupée par les herbiers diminue, chaque année, de 7% selon le dernier rapport du PNUE, Herbiers marins : un poumon vert inestimable pour la planète et l’humanité, paru en 2020. Pollution, surpêche, activité de plaisance et de loisirs nautiques sont autant de menaces qui pèsent directement sur ces écosystèmes marins vitaux.

Bien que certaines mesures soient prises, pour limiter l’impact des activités humaines sur ces herbiers, ces écosystèmes riches en biodiversité restent fragiles. Des initiatives de restauration existent aussi un peu partout dans le monde, mais en raison du faible taux de croissance de ces plantes, il faut des années pour réparer un herbier.

Il est donc primordial d’accroître la protection des herbiers marins pour éviter que ceux encore intacts ne soient détruits. La Fondation de la Mer soutient le Gis Posidonie, Andromède Océanologie et de nombreux projets de restauration des écosystèmes marins sur la plateforme www.soscorail.org.