L’association de défense des océans dénonce « une honte » pour la France et déplore le manque de « mesures concrètes » de la part de l’État.
Des dauphins « mutilés et éventrés », découverts sur des plages du littoral Atlantique. C’est ce qui a poussé l’ONG de défense des océans Sea Shepherd France a décidé de « porter plainte contre X », a-t-elle annoncé lundi 16 janvier dans un communiqué. « La mer n’en finit plus de rejeter les cadavres de dauphins, capturés par les engins de pêche », a déploré l’association, qui a recensé six animaux morts la semaine dernière.
Chaque hiver, des centaines de cadavres de cétacés échouent sur le littoral atlantique. Plus de 280 cadavres, dont 90% concernaient des dauphins communs, ont déjà été recensés cette année. Les captures accidentelles par des engins de pêche sont une des principales causes de mortalité. Sea Shepherd dénonce « une honte pour notre pays », regrettant le manque de « mesures concrètes » de la part de l’Etat.

La présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a précisé à l’AFP que la plainte serait déposée mardi 17 janvier. Celle-ci, qui concerne aussi la découverte d’un dauphin en Vendée, début janvier, vise l’article L415-3 du Code de l’environnement qui condamne l’« atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques ». En 2020, la France avait été condamnée pour manque de protection des dauphins à la suite d’une précédente plainte de Sea Shepherd.
Depuis 2016, l’observatoire Pelagis constate « une aggravation » de ce phénomène vieux de plus de 30 ans, alertant sur son site internet sur « un nouvel épisode intense de mortalité (…) observé sur la façade atlantique », « particulièrement précoce » – d’ordinaire, les taux de surmortalité sont recensés entre février et mars.

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