« Manu Manuréva, où es-tu Manu Manuréva ? Bateau fantôme, toi qui rêvas des îles et qui jamais n’arrivas là-bas ». Quand on pense à la disparition d’Alain Colas, c’est cette chanson d’Alain Chamfort, écrite par Serge Gainsbourg, qui résonne dans notre tête. Disparu en mer en 1978 à l’âge de 35 ans, le navigateur nivernais avait envoyé un dernier message radio avant de disparaître alimentant toutes les théories les plus folles… Près de 40 ans plus tard, le mystère reste entier.
« Je suis dans l’œil du cyclone, il n’y a plus de ciel, tout est amalgame, il n’y a que des montagnes d’eau autour de moi », tel est le dernier message envoyé par le navigateur français le 16 novembre 1978 à 4 heures du matin, au large des Açores au Portugal lors de la première Route du Rhum.
Que s’est-il passé cette froide nuit de novembre ? Comment un navigateur avec une telle expérience de la mer et des océans a-t-il pu disparaitre sans laisser de traces ?
En effet, en 1978, Alain Colas était loin d’en être à sa première course. Il était un navigateur aguerri, qui avait déjà fait ses preuves dans diverses courses nautiques. Il avait ainsi remporté la Transat anglaise en 1972 et avait été le premier à réaliser un tour du monde à la voile, en solitaire et en multicoques, le tout dans un temps record.
Né le 16 septembre 1943, à Nièvres, Alain Colas, cet étudiant très littéraire, ayant obtenu son baccalauréat spécialité philosophie, se destinait à poursuivre des études de lettres et d’anglais à la Sorbonne. Mais en 1967, alors qu’il est engagé comme équipier d’un bateau néo-zélandais sur la course Sydney-Hobart, le destin de cet étudiant passionné de voyages prend une tournure décisive. Il fait la rencontre du grand navigateur Éric Tabarly qui le convainc d’embarquer avec lui en Nouvelle-Calédonie. Alain Colas décide de se consacrer exclusivement à la navigation. C’est à cette époque qu’il va faire la rencontre du Manuréva, le trimaran qui disparaitra avec lui sans laisser de trace à la fin des années 70.
Construit en 1968 par Éric Tabarly, le Manuréva, anciennement appelé Pen Duick IV est racheté en 1970 par le skipper nivernais. C’est avec lui qu’il gagne la Transat anglaise de 1972. Rebaptisé Manureva, « oiseau de voyage » en tahitien après sa victoire, le trimaran, l’un de spremiers multicoques, était le plus rapide de son époque. Avec ses 20 mètres de coque tout en aluminium, il était surnommé la « Pieuvre d’aluminium ».
C’est avec ce trimaran taillé pour la course, qu’Alain Colas s’embarque pour la première route du Rhum en 1978. Il était d’ailleurs en tête lorsque ce dernier et inquiétant message émane du Manureva. Après ce message, silence radio, plus de trace du navigateur et de son voilier, et cela depuis près de 30 ans.
Pour ces proches, et notamment son ami Éric Tabarly, lui aussi disparu en mer quelques années plus tard, l’embarcation a nécessairement dû couler. Si Alain Colas était seulement passé par-dessus-bord, on aurait dû retrouver le bateau ou du moins retrouvé des traces, des débris de l’épave. Le mauvais état du trimaran a notamment été pointé du doigt par la famille. Sa coque, sous les couches de peintures, étaient recouvertes de criques et de fissures.
Mais c’est cette absence de débris, de preuves qui alimentent les plus folles théories. Ainsi, une rumeur persistante voudrait qu’Alain Colas n’ait pas réellement disparu, mais se soit enfui au bord de son « oiseau de voyage » pour vivre sa vie à sa manière sur une île des Caraïbes. Le père du navigateur avait d’ailleurs déclaré juste après la disparition que son fils était probablement amnésique sur une île déserte. Pour certains, Alain Colas aurait été attaqué par des orques. Pour d’autres, la disparition du Manuréva serait l’œuvre du fameux triangle des Bermudes, voire même une disparition extraterrestre …
Plus les années passent, plus le mystère s’épaissit…
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